"Nouvelle plume au sein de l'équipe du magazine Pas Vu, Pas Lu, j'ai choisi de prendre le large pour cette merveilleuse aventure qu'est l'écriture, pour une raison simple : j'ai à cœur de partager mes ressentis et mes observations dans le domaine des livres et de l'écriture, auprès du lectorat qui le souhaitera, car j'adore échanger et apprendre au contact des autres."
Jeanne Aupetit
P a s s i o n E m o t i o n P a r t a g e
Bibliothécaire itinérante au sein d'un réseau de quatre établissements dans le nord Dordogne, je porte en moi un vaste regard sur ce monde que sont les mots, les livres et les autres. Mes expériences sont multiples grâce à ce métier que j'exerce avec engouement, car je fréquente un public d'âges et d'horizons différents, pour lequel je propose des animations, autour des contes, des kamishibaï et des lectures à voix haute, entre autres activités.
Le contact avec ces publics m'a fait prendre conscience d'un point essentiel; la plupart d'entre eux viennent en bibliothèque pour chercher une écoute, une présence. Ayant compris cela, j'ai souhaité la conserver en devenant chroniqueuse pour le magazine Pas Vu, Pas Lu, car ce rôle me permet de prendre davantage de temps pour être "une écoute", dont les gens ont tant besoin aujourd'hui.
Je me positionne aussi en tant qu'auteure en devenir, car certains de mes textes m'ont porté jusqu'ici aujourd'hui, et j'espère pouvoir vous en partager quelques-uns, et peut-être connaître vos réactions à ce propos. Le contact humain m'inspire et me donne l'impulsion d'écriture à mon tour, en contact avec ma vie de tous les jours. J'aime prendre le temps de faire le point sur ce que je vis dans mon quotidien, que ce soit aussi bien au sein de mon métier que dans ma vie de tous les jours, et j'ai beaucoup d'idées à partager.
En tant que future maman, écrire est pour moi une façon d'oser ouvrir grand les bras à la vie, et me lancer dans cette belle aventure humaine, car écrire pour soi, tout en étant dans le partage avec les autres permet, à mes yeux, d'écrire le monde sur lequel nos enfants deviennent les porteurs des mots de demain.
Etre chroniqueuse pour le magazine pasvupaslu, est un moyen de centrer ces idées, pour les partager au plus grand nombre, et ainsi mettre en avant mes expériences et mes observations.
Vous l'aurez compris, je souhaite donc faire partie de l'aventure pasvupaslu afin de faire croître les échanges humains entre lecteurs, et permettre de faire découvrir des passionnés du milieu.
Plus les regards sur les mots et l'écriture seront nombreux et diversifiés, et plus la parole sera libre et indépendante, permettant à chacun de trouver sa place, et sa plume.
Plus les regards
sur les mots et l'écriture
seront nombreux et diversifiés,
et plus la parole
sera libre et indépendante, permettant à chacun
de trouver sa place
et sa plume.
A travers mes échanges avec les publics que je côtoie, j'espère proposer des réflexions sur la lecture et l'actualité autour de la société et du monde d'aujourd'hui.
J'ai aussi en tête d'inviter des lecteurs à s'exprimer à travers le plaisir que procure les mots.
Je me positionne aussi en tant que bibliothécaire, pour permettre d'élargir le partage sur ma vision de mon métier avec d'autres, pour élargir mon champ de vision, et peut-être créer de nouvelles façons de le faire évoluer, à travers les interactions créées.
Mon rêve c'est un peu de donner à voir un autre monde à travers mon expérience.
Cette engagement est aussi pour moi le moyen concret de soutenir les valeurs de l'association Terhoma, à l'origine du projet, car je crois en l'émergence de nouveaux talents, par l'échange entre acteurs du milieu des livres et les lecteurs.
La diversité offre le moyen aux lecteurs de trouver leur place, et de savoir qu'oser est à la portée de tous. Pour ce rendez-vous avec les lecteurs, je souhaite apporter un autre regard sur le monde des mots, et donner à voir l'écriture comme un soutien, un guide pour soi-même, plutôt qu'une finalité.
Je fais aussi le vœu de pouvoir partager ma passion des mots à travers mes textes, basés sur mes ressentis, des instants de vie ou de la poésie.
J'ai pour idée également de proposer des témoignages inspirants d'acteurs du milieu, et pouvoir échanger sur un sujet plus vaste, en donnant mon opinion, en créant des débats.
J'aime beaucoup le principe des "goûters philo", cette collection de livres écrite par Brigitte Labbé, s'adressant aux enfants, qui reprend l'idée que chaque sujet, chaque mot qui peut interroger un regard, a la possibilité d'être questionné de bien des façons. Cette manière de présenter les questions existentielles, peut être un moyen d'échange via cette chronique.
J'ai donc pour volonté de transmettre mes ressentis, mes connaissances, mon expérience, et aussi accepter d'apprendre au contact des échanges.
Je peux aussi mettre en place des chroniques coup de cœur sur des livres qui m'ont marqué, et qui par leur résonance à travers les mots, peut être partager.
De nouvelles formes et pratiques artistiques voient également le jour autour de l'écriture, et cette espace qui m'est réservé est aussi un tremplin pour pouvoir en discuter avec vous.
Pour mettre en forme toutes ces idées, j'ai pensé à vous proposer des témoignages écrits via des interviews, dans un premier temps, car j'aimerais expérimenter le côté "podcast" à l'avenir.
Les textes que j'ai écrit viendront sûrement s'inscrire dans la continuité de ma chronique, si vos retours m'amènent à le proposer.
Lorsque j'étais étudiante, j'ai beaucoup voyagé de villes en villes, et j'ai pris l'habitude de m'ouvrir à plein de nouveaux horizons, en testant plein d'ateliers en lien avec les domaines artistiques.
Je me souviens d'une fois, où mes yeux se sont portés sur un écriteau, présentant un atelier bien singulier : l'atelier d'écriture spontanée.
A première vue, je me suis demandée ce qu'un tel atelier pouvait bien receler comme secrets derrière ce titre. Ma curiosité étant trop grande, je suis donc allée me perdre, pour mieux me retrouver, au sein d'un groupe d'étudiants qui semblaient être dans la même posture que moi, se demandant bien ce que les animatrices allaient nous demander de faire. Les deux animatrices en question, nous ont réunis en cercle autour de la table, pour nous proposer une médiation guidée.
Paupières closes, je me suis donc laissée guider par la voix de l'animatrice. Elle nous parlait de souffle et de calme. Toute une histoire commençait à se dessiner en moi. Je me souviens des sensations qui m'habitaient, j'étais traversée par tout ce qui composait mon corps. Je me suis retrouvée à l'intérieur de moi-même, avec beaucoup de finesse. C'était assez intense, et pourtant, j'étais simplement assise sur ma chaise, entourée par d'autres participants, eux aussi concentrés. Ce simple état m'a ancré. C'était un peu comme si la magie opérait en moi.
Dès que la médiation eut pris fin, nous étions libres d'écrire sur des feuilles blanches disposées face à nous, en étant à l'écoute de nos ressentis.
Je me souviens d'avoir écrit sans lever ma main de la page. Mes sensations, mes voyages intérieurs, prenaient forme sur le blanc papier. Nous avions le temps d'écrire, et chaque participant était vraiment à l'écoute de ce qui venait dans l'instant présent. J'ai ressenti beaucoup de bienveillance les uns envers les autres. Dès que nous étions tous prêts à partager nos écrits, une lecture collective prenait place. Chacun avait son temps de parole, et chacun écoutait avec beaucoup d'attention. J'ai été stupéfaite par la qualité des textes partagés.
Ce voyage si intime, si personnel venait à être montré, avec simplicité au reste des participants. Moi-même, j'ai été assez étonnée par les mots qui avaient surgis de moi. Cet exercice m'a permis de prendre conscience que l'écriture est très fluide, quand nous sommes en accord avec nous-mêmes, que ce soit avec des émotions négatives et/ou positives. Nous étions tous dans une position d'accueil de nous-mêmes, et c'est ce qui a donné de la beauté aux mots, et à la lecture de nos textes.
Extrait : "Baignée sous un ruban de brume qui se dissipe...Aurore qui fourmille doucement dans mes mains, lumière douce, en pâles couleurs dispersées sur l'herbe mouillée où je me suis endormie pour mieux me réveiller. Des clapotis s'emparent de mon être, goutte d'eau après goutte d'eau; l'infini bien-être me submerge."
Nos vies et nos engagements quotidiens occultent bien souvent cette part de nous-mêmes, qui fourmille de créativité, et le simple fait d'ETRE présent avec d'autres peut raviver ce sentiment d'ancrage, d'union avec soi.
Cette belle expérience a été proposée par l'association "Les ateliers de la plume" qui offrent des animations en France et au Québec. L'animatrice, Alia Isselée, a développé sa technique de médiation auprès de publics très variés depuis plusieurs années dans le domaine. C'est ce qui m'a plu à travers cette pratique : pouvoir participer, qu'importe d'où nous venons, tout en rendant l'accès possible au plus grand nombre, car les ateliers sont gratuits.